Month: juillet 2016

Distractions tactiques

La toute première fois que ma femme et moi avons collaboré à un projet d’écriture, il nous est apparu cruellement évident que la tergiversation serait un obstacle de taille. Elle avait pour rôle de réviser mon travail et de me tenir à mon échéancier ; mon rôle semblait consister à la rendre folle. La plupart du temps, son sens de l’organisation et sa patience ont triomphé de ma résistance aux dates de tombée et au cap à maintenir.

Justice et collations

On prétend que la justice est aveugle, mais des études récentes suggèrent que la justice aime aussi grignoter ! En 2010, une équipe de chercheurs a suivi pendant dix mois les prononcés de huit juges lors de 1100 audiences de libération conditionnelle. Près de 65 % des prisonniers se sont vu octroyer une libération conditionnelle lors des audiences tenues immédiatement après le petit déjeuner des juges. Durant les heures qui suivaient, les chances d’obtenir une libération conditionnelle chutaient. Cependant, les prisonniers avaient 65 % plus de chances d’être libérés si leur cause était entendue après la collation de la matinée ou le repas du midi des juges.

Il comprend

Il y a de jeunes enfants qui ont du mal à s’endormir le soir. Bien qu’il y ait de nombreuses raisons à cela, ma fillette m’en a expliqué une lorsque je tournais les talons pour quitter sa chambre un soir : « J’ai peur du noir. » J’ai alors tenté de la soulager de ses craintes, mais en laissant une veilleuse allumée pour lui faire savoir qu’il n’y avait aucun monstre dans sa chambre.

Aimer les personnes seules

Ma longue journée de travail tirait à sa fin. En appuyant sur l’écran tactile de mon ordinateur une dernière fois, j’ai aperçu une date que je connaissais très bien : c’était aujourd’hui l’anniversaire de mon père. J’ai tout de suite pensé à ma mère. Veuve depuis vingt ans, elle est un témoignage vivant de la providence et de la force que Dieu accorde à ceux qui doivent affronter les impondérables de la vie.

Faire du surplace

L’ordre militaire « Surplace, marche » signifie qu’il faut marcher sur place sans avancer. Il s’agit d’une pause active en mouvement avant tout en restant mentalement prêt à recevoir l’ordre suivant, en l’attendant avec expectative.

La véranda de Dieu

L’astronaute de la NASA Gene Cernan est connu comme le dernier homme à avoir marché sur la Lune. En 1972, il était le commandant d’Apollo 17. Lui et son équipe se sont rendus sur la Lune où ils ont passé 22 heures à en explorer la surface. Lorsqu’on lui a demandé comment il se sentait alors qu’il était debout sur la Lune, Cernan a répondu : « Lorsque je me suis retourné pour admirer la Terre dans sa plénitude et sa beauté, j’ai eu l’impression de me tenir sur la véranda de Dieu. »

Une confiance mal placée

J’aime observer les oiseaux, une activité à laquelle j’ai commencé à me livrer enfant dans un village forestier du Ghana, où vivait toute une variété d’espèces d’oiseaux. En banlieue d’une ville où je vis maintenant, j’ai pu récemment observer le comportement de certains corbeaux ayant suscité mon intérêt. En vol vers un arbre presque effeuillé, les corbeaux ont décidé de se reposer. Au lieu de se poser sur les branches robustes, ils se sont plutôt perchés sur de faibles branchettes sèches qui n’ont pas tardé à céder sous leur poids. Ils sont alors vite allés se mettre hors de danger – avant de répéter leur effort inutile. Il semblerait que leur instinct ne leur disait pas que les branches robustes étaient des lieux de repos plus fiables et plus sûrs.

D’accablé à triomphant

Parfois, le problème du mal m’accable. Je regarde les actualités et je vois les atrocités qui sont commises à l’égard des innocents (PS 73.3‑16). Je constate que certains des habitants de ma ville, de mon pays et du monde n’ont rien à manger ou n’ont pas accès à des soins médicaux de qualité. Des gens sont sévèrement touchés par des catastrophes naturelles. Des enfants sont victimes de paroles et d’actes cruels. Des guerres éclatent et produisent des effets dévastateurs. Puis on m’apprend qu’un enfant ou un jeune que je connais est décédé avant qu’il ait pu réellement goûter à la vie, que des familles de mon entourage ont éclaté et que certains de mes amis vivent des difficultés financières graves.

Une main ouverte

En 1891, à Los Angeles, on a enterré Biddy Mason dans une tombe sans nom. Cela n’était pas rare pour une femme née esclave, mais ce l’était pour quelqu’un d’aussi accompli que Biddy. Ayant gagné sa liberté en 1856, au terme d’une bataille juridique, elle a combiné ses compétences infirmières à de sages décisions d’affaires pour amasser une petite fortune. Voyant le sort des immigrants et des prisonniers, elle s’est intéressée à eux, investissant si souvent dans des oeuvres de bienfaisance que des gens se sont mis à faire la queue devant chez elle pour solliciter son aide. En 1872, sortie de l’esclavage depuis à peine seize ans, elle et son gendre ont financé la fondation de la First African Methodist Episcopal Church à Los Angeles.

Tiède

Par la grâce de Dieu, ma famille et moi connaissons peu de difficultés financières. Nous avons tout ce dont nous avons besoin et presque tout ce que nous souhaitons. Cette situation me fait peur, puisqu’elle ressemble à celle de l’Église de Laodicée. Celle-ci disait : « Je suis riche, je me suis [enrichie], et je n’ai besoin de rien », mais Jésus lui a répliqué : « [Tu] ne sais pas que tu es [malheureuse], misérable, pauvre, aveugle et [nue] » (AP 3.17).